Plan du 7 avril
Aujourd'hui, 7 avril 2003, un crime d'état a été commis par le PDG de GIAT Industries au travers de l'annonce de son plan fatal qu'à reçu le feu vert du Gouvernement Raffarin-Alliot Marie.
Raffarin invite ses ministres à se décarcasser pour l'emploi et Alliot Marie en supprime.
Ce plan décapite et massacre le groupe. Sa seule "visibilité réelle" est celle de 4 000 suppressions d'emplois et les fermetures des sites de St Chamond et de Tarbes (hors pyrotechnie) et de la filiale Manhurin. Tous les sites sont touchés par des réductions d'emplois.
Ce sont prés de 16 000 emplois que le gouvernement à décider de rayer de la carte, agissant à l'identique des patrons-voyous.
Le "GIAT nouveau" que l'on prédit en 2006 ne sera en fait qu'un organisme chargé de la gestion du passé et des fermetures des sites.
Plus de 1 milliard d'euros va être consacré à cette casse et à cette braderie nationale, qui vont générer d'immenses gâchis sociaux et humains, de compétences et de savoir-faire professionnels de hauts niveaux.
Le mouvement des femmes d'arsenalistes s'est prononcé pour un plan de reconquête industrielle et sociale et a soutenu la proposition de la tenue d'une table ronde avec tous les acteurs concernés par le devenir de GIAT industries dans le cadre du moratoire demandé par tous les élus au CCE de GIAT industries
Aucune de ces propositions n'a fait l'objet du moindre examen, de la moindre considération de tous ces responsables qui ont préféré faire le choix de la casse, des abandons et de la liquidation de cet atout national.
La tactique du Gouvernement est claire:
On taille de façon drastique dans les effectifs
On réduit le périmètre en fermant des sites et abandonnant des missions
Et demain, on brade ce qui aura été filialisé à un groupe euro-atlantique.
Nous pouvons constater que le Gouvernement a fait le sordide et trouble calcul de profiter des évènements internationaux pour annoncer ce massacre social et commettre ce crime d'état, en misant sur les inquiétudes et les craintes des salariés et de l'opinion publique face aux événements de l'Irak
Aujourd'hui, le gouvernement a fait le choix de liquider un groupe public qui dispose de 3 années de charges et d'activités
Les responsables de ce massacre sont tous les dirigeants de l'entreprise qui se sont succédés depuis 1990 et qui ont saboté ce groupe de l'intérieur. Tous ces représentants de l'état qui ont siégé au conseil d'Administration et qui ont accompagné les choix désastreux des PDG. Tous ces décideurs de "charrettes d'exclus" dont le choix ont été et sont guidés par les exigences libérales du capitalisme mondialisé qui veut régner en maître dans les secteurs stratégiques qui lui échappent encore.
Le temps viendra pour chacun de rendre des comptes aux salariés, à leurs familles et à la population.
Mais les salariés refusent de se rendre, de baisser la garde, de se résigner. Tous ensemble nous allons nous battre contre ces suppressions d'emplois, ces fermetures de sites, ces abandons d'activités et de missions industrielles.